Poemes nostalgiques sur Casablanca de Pierre Rio

Je joins ma lèvre à la tienne,
A notre accent de la bas,
Que l’on se souvienne
De ce doux message Malhaba,
A travers les persiennes
Aux enfants de tout age,
Protégeant leur sommeil
Au cœur de Casablanca….

Ces instants trop brèves
Du temps qui passe,
Le temps de se connaître
Voilà… !qu’on change de classe,
Le bonheur qui nous à fait naître
Laisse souvent sa trace,
Répartis en terre lointaine
La nostalgie nous rattrape !…

Que tu soit en Provence
En Aquitaine ou en Israël
On a tous la poussière
Du pays de la bas
Au creux de nos semelles
Dans nos pas à pas
Au bord de ma lèvre
Je chante pour toi Dar el Beida

    Dar el béida ….Si j’ose.

Se qui à de drôle,
Quand on vient chez toi
C’est ton monopole,
De l’espace, sous ton toit..
Belle mégapole
Dar el béida,
Essence de l’osmose
D’un mode oriental…

Tu joues bien ce rôle,
Mama, des smalas
Immuable synchrone
Du devoir à la page,
Quand l’été fait la pose
L’automne transpose en toi
Sous tes nuits chaudes
D’amour, de paie, de joie…

Un bouquet de roses
Je reviens vers toi ,
Les vers et la prose
Se conjugue en moi,
Ton soleil qui s’expose
S’en ressent par fois,
Toutes tes lunes roses
Brillent pour ton Roi !…

Mon passé s’accroche
En guidant mes pas,
J’ai dans ma sacoche
Quelques photos de toi,
Je gratte, je sue, je pioche
Recherchant Casa…
Mais mon réveil sonne
Ce ne fut qu’un cauchemar…… !

Le 31 08 2003 Rio pierre

  Dar el Beida !….

Que tu soit en Provence
En Aquitaine ou en Israël
On a tous la poussière
Du pays de la bas
Au creux de nos semelles
Dans nos pas à pas
Au bord de ma lèvre
Je chante pour toi Dar el Beida

Le 22 08 2003 Rio pierre

     Hommage à Marcel !…

Sur le cahier
De mon enfance
J’avais gravé,
En larmes d’espérance
Sur ma page intime,
« Marcel en lettres éternelles »
« Cerdan en gouttes de sang »
Parler à mon cœur,
C’était parler de toi…
Mes pleurs étaient
Louanges de joie .

Sur le damier
De mes silences
J’ai murmuré,
De sanglots en louanges,
Des mots en rimes,
Tant éprouvés
Sur les bords du ring,
Dans la poussière perlée
De tes gloires partagées,
Sur la sueur de ton front,
Aux gradins endiablés…

Sur le palier
De mes errances
J’ai fredonné,
Un chapelet de romances
Dans des temps égrenés,
De sillons en mouvance
En mémoire du passé,
Claironné de délivrances
Là sur ta stèle marbrée,
Nos cœurs larmoyants
Bâteront pour l’éternité…. !

Le 20 06 2002 Rio pierre

Hommage à Marcel.. !

Telle, l’hirondelle de mer,
Portant ses ailes aux vents,
« le grand Marcel né Cerdan »
Elevas sur les marches du temple
Ses titres est ses gants…

Hélas…son zèle, son mordant,
Sa gauche directe,
Sa droite, esquivant,
Partirent dans la braise
Sur la cordelière des Andes,
Ne laissant que larmes et peine
En hommage à ses pères… !

Tel le gréement
Défiant la mer,
L’ardeur de ses gants
Vainquis la tempête,
L’ivresse des conquérants
Foulant dans l’hardiesse,
La riposte de ses rivaux…
Puis il disparu dans la poussière
Du soleil couchant… !

Le 20 06 2001 Rio pierre

Sur le sable chaud,
Un air de tango,
J’écris ton nom :
Sur la mer en écho
Au tempo de son flot
Je cris ton nom :

Sous ce ciel si bleu,
Mes joies sont éphémères ,
Le flux de tes gants
Me ramène à la fête
Dans la foule en liesse
Qui scandent « Marcel »
Au tintement du gong…..

Il y avait tout çà,
Loin de penser au glas
De ton ultime voyage,
Il n’y avait que toi,
En sanglots, en émoi
Derrière ton sillage,
Abandonnant la grève …

Chez Marinette,
Ont faisaient les cents pas
Inquiets, suivant les nouvelles,
Abattus de tristesse,
Gardant à jamais ta gentillesse,
Ton sourire, ta tendresse,
L’empreinte de tes pas ; Adieux….

Sonnez trompettes renommée,
Le glas de la destinée
Nous a repris l’être aimé
Qui nous a tant passionner….

Des prémisses de sa nativité
Sous ce ciel de Sidi-bel-abbès
Berceau de sa célébrité…

Heureux d’avoir guider
Ses pas d’enfant prodigue
Sous le soleil de notre ville
Sur les planches de nos rings
Quand le gong retentit
Les clameurs
Des instants contemplatifs… !

Courte vie, gloire si grande
Brève joie, cœur abondant,
Larmes d’amour immanentes,
Le cri du dernier instant,
Tristesse du monde priant
La gorge près du palpitant,
Notre dame résonnante !…

Marcel ; ce dernier requiem,
Pages du temps poussiéreux,
Notre émoi fraternel
A l’endroit du trépas,
Près de toi ; sommeille
Notre flamme éternelle
Reçois, ces larmes sur ta stèle…

Oh…marches du temps,
Qui nous ont pris l’enfant,
Arc du tout puissant,
Laissez nous un instant
Prier sous le soleil pesant
Qu’une fois durant,
Porter son corps exhumant
A la lisière des revenants..

Couronnes tressées
En larmes de fleurs,
Brins de fraternité
De nos pères à nos sœurs,
Ce soir viendront chanter
Sur l’autel des cœurs,
Les mots du verbe aimer,
Au promontoire des hauteurs,
« A sa gloire, à son amitié »

Que sont-ils devenus,
Tes amis d’autrefois,
Aux fenêtres, dans la rue
Devant ton bar,
Quant jouait l’angélus,
Ils chantaient sur les toits,
En trinquant, bienvenu….
Sur ces airs de joie,
En l’honneur de toi… !

Sur les sillons bercés,
Jardin, de mon enfance,
Des images cachées,
Des refrains de romance,
Quand le micro chantait
De Chopin à Trenet..
Le ciel m’étant loué,
De ma plus belle espérance…

Dans ce coin de grenier
J’aimais à retrouver,
Ma malle poussiéreuse
Mes photos d’écolier
Mes revues préférées,
Aux prouesses de Marcel…
Instants de bonheur,
Que j’ai encore garder..

Chemins de l’adolescence,
Le cœur d’un enfant
Est plein de tendresse,
Son besoin si pressent,
De trouver chez les grands,
Du génie, du sentiment ;
L’amour en confidence,
Au jardin de Cerdan !…

C’est vrais !…cela
Fait longtemps déjà,
Que ce jour là..,
Le soleil se voilà,
Le temps s’arrêta,
Des lustre en parades,
L’Auguste y larmoya,
Le monde traîna son pas,
La musique perdit son la…

C’est vrais !…hélas
Tout près de chez toi,
Nos coeurs en avaient gros,
Cette torture était de trop,
Ton âme, nous accompagnât
Nos peines, nos sanglots
Nous ôtèrent les mots,
Ces mots, que tu portera au trépas…

C’est vrais !…en vain
Cela ne te ramena pas,
Mais l’ombre de ton ego
Plane aussi haut..
Si la mer ramène ses flots,
Nos roses, suivent sur tes pas,
« La poussière parle à la poussière »
« La rivière porte ton soleil »
Le tout n’est qu’un tout,
L’amour au dessus de tout !…